Christine DURIEUX, La traductologie : problématiques actuelles et perspectives 

di | 26 Ottobre 2025

Christine Durieux

Octobre 2025 

Discipline autonome depuis 1972, avec la formalisation des Translation Studies par James S. Holmes et la proposition de l’appellation Traductologie par Brian Harris, cette aire disciplinaire s’est progressivement imposée comme un champ d’étude à la croisée de la linguistique, des sciences cognitives, des études culturelles et des technologies numériques. Les mutations récentes, marquées par l’essor de l’intelligence artificielle (IA), la globalisation des échanges et la transformation des pratiques pédagogiques, ont profondément renouvelé ses problématiques. Cet article propose un panorama des orientations actuelles de la recherche en traductologie, fondé sur des publications parmi les plus récentes (2020-2025), en mettant l’accent sur les différences d’objectifs visés, sur le décentrement géographique des cadres d’analyse, sur l’évolution des méthodologies et des didactiques, sur l’apport de l’IA et sur l’hybridation de la démarche de traduction dans un environnement interdisciplinaire, avant de conclure sur une mise au point lexicale.  

Les études actuelles suivent des trajectoires variées en fonction des objectifs visés. Certaines portent, certes, sur l’exécution de traductions mais dans une optique de perfectionnement de l’enseignement des langues étrangères (Loock & Holt, 2024). Les préoccupations linguistiques restent majoritairement prégnantes. Par exemple, les contributions présentées à la journée d’étude “Les débats de la traduction” qui s’est tenue le 26 avril 2023 à l’Université Mount Royal (Montréal, Canada) reflètent une orientation sourcière assumée. Les travaux portent en particulier sur le repérage des ‘erreurs’, c’est-à-dire la mise en évidence de la non-coïncidence des langues étudiées. D’autres s’attachent à la formation de traducteurs professionnels et préconisent une pédagogie par simulation de conditions de travail en milieu professionnel inspirées des exigences des agences de traduction, afin de permettre aux apprenants de se confronter à des scénarios réalistes, tout en développant une posture critique face aux traductions automatiques et aux textes générés par IA (Pym & Hao, 2024). D’autres encore ciblent les méthodologies de la traduction en vue de faire évoluer la didactique.  

Les méthodologies traductologiques connaissent une transformation profonde. Alors que les études théoriques et descriptives ont longtemps occupé une place centrale, les recherches récentes privilégient les approches dites corpus-based (Granger & Lefer, 2022 ; Li & Corbett, 2025 ; Moratto & Li, 2023 ; Wang & Xin, 2024). Entre héritage et renouvellement, la traductologie de corpus se fonde sur la prééminence accordée à l’exploitation documentaire préconisée et formalisée il y a déjà quatre décennies dans le cadre de l’élaboration d’une méthode de formation de traducteurs professionnels. Aujourd’hui, la traductologie de corpus se double d’une approche quantitative, grâce à des outils bibliométriques qui permettent d’identifier des régularités linguistiques et des stratégies de transfert (Al-Ghamdi, 2025). Dans la même veine, Ji, Fu & Wang (2025) explorent la stylistique traductive à travers des méthodes statistiques appliquées à des corpus de traductions littéraires. Ces approches renforcent la validité scientifique de la discipline et offrent de nouveaux moyens de modéliser les tendances des démarches traduisantes. Elles témoignent d’un tournant méthodologique où l’objectivation quantitative vient enrichir les analyses qualitatives traditionnelles, ouvrant la voie à une compréhension plus fine des phénomènes traductifs. Parallèlement, la traductologie quantitative mobilise des techniques statistiques telles qu’analyses multivariées, analyse en composants principaux (ACP) et analyses factorielles. 

Progressivement, les avancées technologiques ont envahi le domaine de la traduction. Dans la formation de traducteurs professionnels, les cursus intègrent désormais des modules dédiés aux logiciels de traduction automatique (TA) couplée à la post-édition (Castilho et al, 2023 ; Gasapari & Bernardini, 2025 ; Loock, 2019 ; Pym & Hao, 2024). Or, on remarque que la mise en œuvre du tandem TA/post-édition est une véritable régression, qui renvoie à la démarche de la version scolaire – brouillon issu d’un pur transcodage suivi de quelques ajustements superficiels –, ce qui est aux antipodes de la communication interculturelle, composante majeure de la traduction (Durieux, 2025). Aujourd’hui, avec l’irruption de l’intelligence artificielle générative (IAg), le débat sur la traduction automatique neuronale avec ses enjeux épistémologiques et éthiques a cédé le pas à une redéfinition du rôle et des responsabilités des traducteurs (Jimenez-Crespo, 2024 ; Lee, 2023). Dans l’écosystème de l’opération traduisante, l’IAg remplit une fonction d’assistant cognitif, avec pour principal objectif de gagner en performance et d’optimiser le temps d’exécution des tâches. Le recours à cet assistant modifie les manières de travailler. Avec l’intégration de technologies numériques dans l’opération traduisante, tout en laissant le traducteur maître de la mise en œuvre de sa démarche, on aborde la notion de traduction augmentée, que certains auteurs ont dénommée HCAI, soit human-centered artificial intelligence (Jimenez-Crespo, 2024, 2025 ; Lee, 2023 ; O’Brien, 2024). En fait, la traduction augmentée est une sorte d’approche hybride qui combine intelligence artificielle et intervention humaine pour améliorer l’exécution du processus de traduction, l’IA étant un outil au service du traducteur humain. En apportant une assistance à l’être humain et en contribuant à accroître l’efficacité de son intelligence, l’IAg remplit une fonction de complémentation et non de substitution (Durieux, 2025). 

La réalité augmentée (RA) est une autre évolution récente dans les méthodes de traduction. En effet, une étude empirique confirme que la RA améliore sensiblement l’enseignement de la traduction en stimulant l’attention des apprenants, leur motivation et leur participation, avec pour résultat des traductions plus précises notamment dans des contextes spécialisés (Xiaolong, 2024). L’auteur observe une amélioration mesurable de la rapidité et de la précision d’exécution de la traduction grâce au feedback en temps réel et aux aides visuelles essentielles à la compréhension de notions complexes. Toutefois, l’étude révèle un moindre impact sur les traductions générales et littéraires. Pour autant, on peut s’étonner de la référence à un ‘technocène’ (Al-Ghamdi, 2025 ; Gaspari & Bernardini, 2025), qui désigne l’époque où la technologie impose sa domination sur la nature. D’une part, cette notion relève plutôt de l’anthropologie ou de l’étho-sociologie et, d’autre part, sa surface conceptuelle se trouve fortement déformée du fait de son emprunt par la traductologie.        

Indépendamment de la poussée technologique, les didactiques de la traduction et de formation de traducteurs professionnels ont nécessité une remise en question, justifiant la réalisation d’un saut méthodologique, sous la pression d’évènements exogènes de portée planétaire, comme lors du COVID.  Le confinement imposé par la pandémie a conduit à organiser l’enseignement à distance, à inventer de nouvelles manières de dispenser l’enseignement de la traduction et à mettre en place des modalités hybrides (Al-Awawdeh & Shaboul, 2025). Outre ces aspects pratiques, dans l’impossibilité de poursuivre les routines pédagogiques éprouvées, de nombreux chercheurs ont mené une réflexion approfondie sur la nature de la traduction en période de crise, avec ses spécificités, ses exigences et ses contraintes (Rojo Lopez & Naranjo, 2021 ; O’Brien & Federici, 2020, 2023 ; Piller, Zhang & Li, 2020). Par exemple, des études ont montré que le caractère plus ou moins anxiogène des textes présentant une évaluation de la situation de la pandémie dans le monde a influé sur les stratégies de traduction mises en œuvre par les traducteurs (Rojo Lopez & Naranjo, 2021). D’autres ont mis l’accent sur l’importance du rôle de la traduction dans la communication de crise (O’Brien & Federici, 2020, 2023). Piller (2020) dénonce aussi le caractère anglo-centré de la communication en temps de crise et rappelle le besoin d’ouvrir la diffusion des informations et des savoirs à des aires géographiques souvent sous-considérées et aux langues minorisées. La nécessité d’ouvrir un espace de dialogue interculturel implique que la dimension sociolinguistique de la traduction tienne compte des connaissances, des croyances et des pratiques locales, non seulement comme objet de savoir mais aussi dans son épistémologie (Piller, Zhang & Li, 2020). 

Alors que, depuis leur émergence, les études en traductologie ont principalement porté sur l’application à des langues de grande diffusion – au premier chef l’anglais et le français, notamment en raison du bilinguisme institutionnel du Canada où la recherche dans cette discipline a été très active – de façon plus récente, cet occidentalocentrisme est dénoncé par des chercheurs travaillant sur des langues orientales, notamment le chinois et l’arabe, mais aussi des langues dites minorisées (Hanif & Iqbal, 2024). Cet élargissement du cadre d’analyse donne lieu à une diversification des visions en fonction des cultures dans lesquelles sont ancrées les langues étudiées. L’accent est mis sur la traduction comme pratique de médiation interculturelle, comme outil de valorisation des langues de faible diffusion et comme vecteur de construction identitaire. De plus, la coopération académique internationale favorise l’émergence de regards pluriels sur la traduction. Dans un contexte global, la recherche en traductologie met en lumière la diversité des pratiques et la nécessité de dépasser les frontières. A cet égard, le nombre croissant de chercheurs en traductologie appartenant à des universités implantées sur les cinq continents (cf. bibliographie ci-après) témoigne de l’intérêt porté moins à l’étude de la langue elle-même qu’à la médiation interlinguistique et interculturelle. De fait, la traductologie se trouve au cœur des débats contemporains sur la circulation des savoirs et l’équité linguistique.  

Par ailleurs, à l’heure actuelle, on observe un intérêt croissant porté à l’interdisciplinarité, et les études sur la traduction s’y prêtent d’autant plus que la mise en application de l’opération traduisante justifie des approches différenciées selon le domaine de spécialité. Le cas le plus étudié aujourd’hui est sans doute celui de la traduction juridique et notamment la relation entre droit comparé et traduction (Kusik, 2025 ; Valdenebro Sánchez, 2023).  La traduction juridique constitue un champ spécifique de recherche et de pratique, en raison de sa complexité terminologique et de ses enjeux institutionnels (Prieto Ramos, 2025). Contrairement à la traduction technique, où une recherche documentaire peut suffire, la traduction juridique exige une expertise spécialisée et une collaboration étroite entre traducteurs et juristes. L’interprétation des termes juridiques est en effet soumise à des variations culturelles et institutionnelles, rendant indispensable une compréhension approfondie des systèmes juridiques en présence. Les recherches récentes confirment cette spécificité. En outre, sous la poussée de l’IA, les responsabilités des traducteurs de même que les aspects tant technologiques qu’éthiques motivent de nouveaux travaux, en particulier une analyse des enjeux liés à l’intelligence artificielle dans la traduction juridique au sein de l’Union européenne (Clément-Wilz, de Laforcade & Cennamo, 2025). L’Union européenne offre un cadre d’analyse particulièrement pertinent en raison des défis rencontrés par les traducteurs en contexte multilingue (Prieto Ramos, 2025 ; Wright, 2025a). Par ailleurs, il y a lieu de souligner les limites de l’IA dans ce domaine, notamment à la Cour de justice de l’UE, où l’interprétation des termes juridiques reste soumise à des variations culturelles et à des considérations contextuelles (Wright, 2025b). La relation entre droit comparé et traduction juridique est incontournable (Kusik, 2025 ; Valdenebro Sánchez, 2023). Le droit comparé, qui consiste à analyser les similitudes et les différences entre les systèmes juridiques, offre un cadre essentiel pour comprendre et exprimer les nuances terminologiques et conceptuelles. Les traducteurs juridiques doivent donc non seulement maîtriser les langues de travail, mais aussi les cultures juridiques sous-jacentes, ce qui implique une connaissance approfondie des principes du droit comparé. En fait, le droit comparé est une composante de la réalisation d’une traduction juridique, et la traduction juridique est un passage obligé dans l’exercice du droit comparé. Sur le plan pédagogique, Soriano Barabino (2020) propose un modèle d’analyse textuelle pour la formation des traducteurs juridiques, insistant sur la maîtrise des conventions discursives propres aux cultures juridiques. La traductologie juridique illustre ainsi l’articulation entre savoir disciplinaire, compétence linguistique et réflexion éthique, tout en intégrant les défis posés par les technologies numériques et le droit comparé. 

Même si le terme a apparemment été forgé dès 2005, le concept de paratraduction a prospéré au sein du Groupe de recherche Traduction & Paratraduction dirigé par José Yuste Friás du département de linguistique et de traduction de la faculté de philologie et de traduction de l’université de Vigo (Espagne), au point de faire l’objet d’un numéro spécial de Meta (Vol.67/3, 2023). Le point de départ a été de dénoncer la conception de la traduction comme passage entre deux langues-cultures, ce qui l’assimilerait à un simple transcodage. En fait, la paratraduction n’est pas un nouveau paradigme, mais une conception de l’opération traduisante qui préconise la prise en compte des éléments paratextuels du texte de départ pour en assurer la compréhension, et aussi la contribution du traducteur à la production du paratexte du texte d’arrivée. Ainsi, le traducteur se trouve dans une zone liminaire, appelée seuil, ce seuil étant considéré comme « le lieu du traduire ». Entre le texte de départ et le texte d’arrivée, le traducteur a en charge la construction de relations transtextuelles entre ces deux textes en se fondant sur leurs paratextes respectifs (Yuste Friás, 2022). Cette proposition épistémologique n’est pas sans rappeler la notion de l’«entre » théorisée par François Jullien dans ses études sur la notion d’écart [De l’écart à l’inouï, L’Herne, 2019, p.61sq.] et sa critique de l’identité culturelle : «… cet entre si fécond de l’entre-langues où les possibles des langues s’éprouvent et se découvrent dans l’autre et réciproquement. Dans cet entre où le traducteur peut rouvrir une langue à partir de l’autre, la sortir de son conformisme, la solliciter dans ses capacités. » [Il n’y a pas d’identité culturelle, L’Herne, 2016, p.54].   

Depuis une dizaine d’années, la discipline tend à s’enrichir de néologismes pour le moins discutables, sinon contestables. Par exemple, est-il indispensable de dénommer l’être humain qui effectue des traductions « biotraducteur » et son activité « biotraduction » (Loock, 2019) ? La mode du « bio » aurait ainsi migré de l’agriculture à la traduction et infusé dans le domaine de la traductologie, exprimant une prise de position idéologique en opposition à la traduction automatique, fondée sur un parti-pris militant émanant d’une volonté de défense de la profession de traducteur. Pire encore est l’apparition du terme « traductaire » propulsé par la linguistique queer, théorisée par une enseignante œuvrant sous le pseudonyme Alpheratz. La grammaire queer vise à supprimer toute référence au genre dans la langue. En refusant d’aborder les pratiques linguistiques à travers le prisme de la binarité masculin/féminin, cette prétendue grammaire introduit une rupture épistémique majeure dans la relation oral-écrit et bafoue le déroulé morpho-syntaxique. Si secrétaire donne lieu au dérivé secrétariat et notaire à notariat, le traductaire ferait alors du traductariat ! A l’heure où les interprètes de conférence professionnels doivent encore souvent batailler pour faire reconnaître qu’ils font de l’interprétation et non de l’interprétariat, un tel choix linguistique semble particulièrement dangereux.  

La traductologie contemporaine apparaît comme un champ en mouvement, en constante adaptation aux défis de son temps. L’essor du numérique et de l’intelligence artificielle, l’impact de la pandémie, la diversification des méthodologies, la valorisation des langues minoritaires et l’ouverture interdisciplinaire témoignent d’une vitalité remarquable. Discipline à la fois théorique et appliquée, en embrassant cette complexité, la traductologie se positionne comme un champ stratégique pour penser les médiations linguistiques et culturelles ainsi que pour comprendre et accompagner les transformations du monde contemporain. 

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