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Clœlia à Porsenna

DIX-SEPTIÈME HARANGUE -

ARGUMENT -

Lorsque les Romains eurent fait la paix avec Porsenna ils lui envoyèrent leurs filles en otage, pour l’assurance de leur traité. Mais comme elles furent arrivées au camp de ce Prince, une d’entre elles nommée Clœlia, ne jugeant pas que leur pudeur fût sûrement parmi tant de gens de guerre, exhorta ses compagnes à se délivrer d’une si juste appréhension et à vouloir plutôt exposer leur vie que leur honneur. Elle les amena toutes dans son sentiment et, par une hardiesse prodigieuse, elles entreprirent de traverser le Tibre à la nage. Leur résolution fut aussi heureuse que grande: elles passèrent toutes sans malheur sous la conduite de cette courageuse fille et s’en retournèrent à Rome. Leurs parents admirèrent véritablement, une si belle témérité; mais la sévérité romaine, ne pouvant souffrir que la foi publique fût violée, ils les renvoyèrent à ce roi afin qu’il les punît de leur perfidie s’il en avait la volonté. Comme elles furent devant lui il leur demanda laquelle avait été la première d’entre elles à proposer une si dangereuse entreprise. Mais, s’imaginant toutes qu’il ne le demandait que pour la punir, aucune ne voulut répondre. Cette généreuse fille prit lors la parole, et lui parla à peu près de cette sorte.

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Le Tibre ne pût empêcher,
Cette fille hardie autant qu’elle était sage,
De témoigner par son passage,
Que rien n’est impossible, à qui l’honneur et cher.
Clœlia à Porsenna

L’action que j’ai faite, ayant une trop noble cause pour n’être pas glorieuse, le silence de mes compagnes n’est injurieux quoi que leur intention soit innocente. J’avais espéré, Porsenna, qu’elles me reconnaîtraient pour leur libératrice et qu’elles publieraient hautement devant vous que c’était sous ma conduite et par mes conseils, qu’elles étaient sorties de votre camp. Mais puisqu’elles me mettent dans la nécessité de me louer moi-même, par la crainte qu’elles ont que vous ne me traitiez mal, je vous dirai franchement que c’est moi qui les ai retirées de vos mains. Ne pensez pas que ce qui les a empêchées de me nommer soit un remords de ce qu’elles ont fait. Non, elles ne doutent point que mon entreprise n’ait été juste, mais elles doutent si vous serez assez généreux pour révérer la vertu, même en vos ennemis. Pour moi, qui suis incapable de rien craindre si ce n’est la perte de mon honneur, je vous dis encore une fois que ce fut par mes conseils, par mes soins et sous ma conduite, que ces généreuses Romaines se résolurent à sortir de votre puissance, à s’abandonner à l’impétuosité de l’eau pour me suivre et à exposer courageusement leur vie pour se délivrer de la crainte de souffrir quelque traitement indigne de leur vertu. Quoi, Illustres Romaines, - leur disais-je, pour les encourager à jeter dans la rivière comme je le leur proposais - pourriez-vous mettre en balance votre vie et votre honneur? et, dans la crainte de perdre l’une ou l’autres, auriez-vous peine à choisir? non, non, - poursuivais-je - vous êtes Romaines et mes compagnes et, par conséquent trop généreuses, pour n’aimer pas mieux vous mettre au hasard de mourir avec gloire que de vivre avec infamie. Qui jamais entendit parler, - ajoutais-je - que des filles fussent en bienséance dans un camp, où l’insolence règne parmi les soldats, où la pudeur et la modestie ne se trouvent point? nous sommes dans une armée, poursuivais-je, - que votre majesté me pardonne si je parle ainsi - dont le général est protecteur des Tarquins. C’est pour eux, que le roi Porsenna a entrepris la guerre et comme quoi pensez–vous donc, trouver un lieu de sûreté chez un prince, où le violateur de Lucrèce a trouvé un asile et un défendeur? non, mes compagnes, ne vous flattez point: le sang de cette chaste infortunée, n’ayant pu empêcher ce Prince de s’opposer à la vengeance que les Romains en ont faite, nos larmes ne le porteraient pas à nous venger de ceux qui voudraient vous faire un outrage. Vous me direz peut-être, que nous lui avons été données en otage, et que la foi publique lui est engagée en notre personne; mais sachez, mes compagnes, que tout ce que l’on fait pour l’honneur, ne peut être que glorieux. Nous ne voulons pas rompre la paix; nous ne voulons pas tromper le roi Porsenna; nous voulons seulement éviter la honte et l’infamie ou mourir dans la même gloire où nous avons vécu. Allons donc, illustres Romaines, pendant que nous en avons la liberté. Entendez ce bruit, que font les soldats dans leur camp, et ayez peur de leur insolence. Ils sont tout ensemble soldats, étrangers, nos ennemis et défenseurs des Tarquins. Songez enfin, mes compagnes, qu’au lieu où vous êtes vous pouvez perdre votre gloire et qu’en celui où je vous veux conduire vous ne pouvez perdre que cotre vie. Voilà, Porsenna, une partie des raisons que j’employai, à persuader ces généreuses filles de me suivre et je dirai pour leur gloire, et pour celle de ma patrie qu’il me fut aisé de les porter dans mes sentiments. Je me fus point contredite en mon opinion: elles envisagèrent la mort avec confiance, et quittèrent le rivage avec joie, quoique selon les apparences elles vissent presque leur perte assurée. Mais, comme nos intentions étaient très innocentes, les dieux prirent le soin de nous conduire: il aidèrent à notre faiblesse; ils nous soutinrent sur les aux et nous menèrent heureusement à l’autre bord. Nous n’y trouvâmes pas pourtant tout le repos que nous y avions attendu car cette austère vertu, dont tous les Romains font profession, a fait que nos parents n’ont point eu de joie de notre retour; ils ont admiré notre résolution; ils ont même loué notre dessein; mais, pour satisfaire à la foi publique qu’ils ont engagée, ils ont voulu que nous fussions ramenées dans votre camp et pour cet effet ils nous ont donné escorte pour nous y conduire. Voyez, Porsenna, après cette aventure, quelles sont les filles de Rome qui aiment mieux hasarder leur vie et manquer à leur parole, que d’exposer leur honneur; et voyez encore quels hommes sont les Romains, qui aiment mieux exposer la vie et l’honneur de leurs filles que de manquer à leur parole. Oui, Porsenna, ces deux actions sont également dignes de louange et, pour être équitables en cette rencontre, nous rendons à nos parents, les mêmes honneurs qu’ils nous ont rendus. Ils ont loué notre fuite, quoi qu’ils n’aient pas laissé de nous remettre entre vos mains et nous admirons aussi leur vertu, quoi qu’elle nous ôte la liberté, que nous nous étions acquise. Le dessein de conserver notre honneur a fait notre fuite et celui de ne perdre pas leur réputation fait notre retour. Vous me direz peut-être qu’il est difficile de comprendre, qu’une même action puisse être tout à la fois digne de louange et de blâme et qu’enfin notre retour est une marque infaillible que notre fuite était criminelle. Non, Porsenna, la chose ne doit pas être considérée ainsi: il faut la mieux examiner pour en juger équitablement et je suis bien certaine, que si on la regarde d’un œil désintéressé, on trouvera que notre fuite nous a été glorieuse et que notre retour l’est à nos parents. J’avoue qu’en quelque façon, il semble que nous avons manqué à la foi publique mais, auparavant que de nous convaincre de cette faute, il faut qu’on me permette de défendre notre cause. On ne peut nier sans doute que l’honneur ne doive être la règle de toutes les actions des hommes: c’est pour lui qu’on expose sa vie à la guerre; c’est pour lui qu’on renonce quelquefois à tous les sentiments de la nature; c’est pour lui qu’on se dévoue volontairement au salut de sa patrie; c’est pour lui qu’on garde exactement la foi publique; et c’est pour lui enfin que l’on doit faire toutes choses. Cela étant ainsi, qu’on ne s’étonne point si, pour conserver notre honneur, nous avons exposé notre vie, et manqué à la foi publique. Car, puisqu’on ne la garde que pour l’honneur seulement, il nous était permis de la violer puisque nous ne la pouvions conserver qu’en nous exposant à l’infamie. Au reste, comme notre sexe est privé de toutes les charges publiques, en notre particulier nous n’avions rien promis: et nous avons dû croire que, même pour l’intérêt de Rome, nous devions sortir de votre camp puisque, si notre malheur l’eut voulu, elle eut pu souffrir un outrage en notre personne. Sa gloire se trouvant donc engagée avec la nôtre, nous avons cru qu’il était juste d‘exposer notre vie pour conserver une et l’autre et nous ferions sans doute encore la même chose, si la même occasion se présentait. L’infortune de Lucrèce ne nous a que trop appris à prévenir de semblables malheurs. Et je puis vous assurer que si nous avons à mourir nous mourrons du moins innocentes. Au reste, il n’est rien dont on puisse ne faire point d’exception: le mensonge qui sans doute est une lâcheté est quelque fois glorieux et je m’assure que personne ne blâme celui que dit le généreux Mutius lorsque, regardant brûler sa main avec une constance prodigieuse, il vous assura qu’ils étaient trois cents dans votre camp qui avaient dessein de vous tuer, quoique effectivement il fut seul. Cette admirable hardiesse qui fit entreprendre à Horatius Coclès de tenir ferme lui seul contre toute votre armée, et qui l’obligea ensuite de se jeter dans le Tibre tout armé comme il était ne sera point mise au nombre des témérités ridicules. La fermeté de Brutus, à voir lui-même mourir ses enfants parce qu’ils étaient traîtres à leur patrie, passera plutôt pour un zèle de bon citoyen que pour un sentiment de père dénaturé. Cela étant ainsi, pourquoi veut-on que l’intérêt de l’honneur et du public, justifiant le mensonge de Mutius, la témérité de Coclès et l’insensibilité de Brutus, ne justifie pas aussi la fuite de Clœlia et de ses compagnes, puisqu’elles n’ont eu pour objet que la conservation de leur honneur et celui de la patrie? Si Mutius a brûlé courageusement sa main; si Coclès s’et entièrement dénoué au salut public; si Brutus a donné le sang de ses enfants pour ces deux choses seulement; nous aussi avons exposé notre vie pour le même sujet et, par conséquent, nous pouvons prétendre à la même gloire. Quoi, Porsenna, Lucrèce aurait mérité une réputation immortelle pour s’être poignardée après son crime et nous serions infâmes pour avoir exposé notre vie, afin de mourir innocentes! non, non, il est impossible que cela soit ainsi: la postérité sera plus équitable et je crois même que, si vous examiniez exactement nos sentiments, vous trouveriez qu'ils ne nous condamnent point. Nous n’avons jamais vu, que les dieux, qui sont si jaloux de leur autorité, aient fait tomber la foudre sur les victimes qui s’échappent de l’autel et pourquoi donc, Porsenna, voudriez-vous s traiter indignent des filles, qui se voyant abandonnées à leurs gardes ou, pour mieux dire, de leurs ennemis ont cherché leur sûreté, aux dépens de leurs vies? on me dira peut-être, que par mes raisons il semble que nous n’ayons pas eu tort, mais que, si la chose est ainsi, il semble ensuite que nos parents n’ont pas eu raison de nous renvoyer. Cette conséquence n’est pourtant pas bien fondée et, si je ne me trompe, je vais la détruire en peu de paroles. Je vous ai déjà dit que l’honneur avait fait notre fuite et que ce même honneur a causé notre retour car, à parler raisonnablement, ce sont nos pères qui vous ont engagé leur parole; ce sont eux qui nous ont données pour otages; ce sont eux qui ont traité avec vous; ce sont eux qui sont convenus des articles de la paix; et c’est eux aussi à vous tenir exactement, tout ce qu’ils vous ont promis, afin de vous obliger à faire la même chose. La foi publique les y engage; l’intérêt de la République le veut; l’honneur de la patrie le demande et rien enfin ne les en peut dispenser. Car ils savent bien que ces mêmes filles, qui ont méprisé l’impétuosité du Tibre par la seule crainte de recevoir un outrage, mépriseraient encore une seconde fois leur vie, plutôt que de rien faire indigne de la vertu Romaine et, de cette façon, ils tiennent leur parole sans hasarder leur honneur ni celui de leur patrie. Voilà, Porsenna, quels sont les sentiments de nos parents, et quels sont les nôtres: c’est vous après cela, à considérer si vous nous voulez traiter en fugitives, en ennemies ou en Romaines. J’espère néanmoins que vous prendrez le parti le plus juste et le plus avantageux, car sachez que, si en violant le droit des gens vous nous traitez indignement et rompiez la paix que vous avez faite, vos desseins n’avanceraient pas plus qu’ils ont fait. Ce que Mutius et Coclès ont entrepris contre vous mille Romains l’entreprendraient encore. Ils sont tous nés pour les grandes choses; ils ont tous une vertu opiniâtre qui ne se rebute de rien, le désespoir ne fait qu’affermir leur courage; la crainte de la mort leur est inconnue; ils tâchent de vivre avec gloire et non pas de vivre longtemps; l’intérêt particulier ne peut rien en leur âme; ils font toutes choses pour l’honneur, et ne font jamais rien qui le puisse ternir. Voilà, Porsenna, quels sont les Romains: voilà quels sont les sentiments qu’ils nous ont donné et voilà enfin ce qui a fait notre fuite et notre retour. Il est certain que d’abord j’eus beaucoup de répugnance à revenir, sous la puissance d’un prince, que je n’avais considéré jusqu’alors que comme le Protecteur des Tarquins, et l’ennemi de Rome. Mais, venant à penser à la chose d’un esprit plus tranquille, cette dernière qualité commença de me donner de meilleurs sentiments de vous. Oui, Porsenna, j’ai trouvai qu’il fallait sans doute que vous eussiez l’âme grande et hardie pour avoir entrepris de faire la guerre à Rome et j’ai cru ensuite que, si vous n’eussiez été digne du rang que vous tenez, les Romains n’auraient point fait la Paix avec vous et ne vous auraient pas reçu en leur alliance. Si bien qu’après avoir persuadé mes compagnes, de sortir de votre camp, je les ai encore persuadées d’y revenir. Allons, - leur ai-je dit - allons satisfaire à la foi publique que nos parents ont engagée: allons confirmer la paix qu’ils ont faite et ne regardons plus Porsenna comme le protecteur des Tarquins, mais comme leur plus grand ennemi puisqu’il les abandonne. Croyons mes compagnes, que si ce Prince n’avait point de vertu, les Romains ne nous auraient pas remises en sa puissance. Et puis quand il arriverait qu’il n’en aurait pas autant qu’il en faut pour nous traiter comme il doit, nous en aurons toujours assez pour avoir recours à la mort plutôt que de conserver une vie indigne de ce que nous sommes. Allons donc, mes compagnes, allons demander à ce prince, la récompense de notre fuite: il y a déjà assez longtemps qu’il est dans le territoire de Rome, pour avoir appris qu’il faut aimer et récompenser la vertu, même en ses ennemis. Il a bien pardonné à Mutius qui avait attenté à sa vie; il lui sera encore plus aisé d’oublier notre fuite et de nous accorder la grâce de nous renvoyer chez nos parents. C’est maintenant à vous, Porsenna, à me dire, si j’ai eu raison de persuader à ces généreuses filles de se fier en votre bonté: pour moi, quand je ne serais pas intéressée en la chose je vous conseillerais d’en user ainsi. Car non seulement il vous est glorieux, d’avoir pu être ennemi des Romains et d’être présentement leur allié; mais il vous le sera encore plus si vous entreprenez de disputer de vertu avec eux. C’est là véritablement qu’il est beau de les vaincre, car cette sorte de guerre a ce privilège particulier que les vaincus aussi bien que les vainqueurs acquièrent toujours beaucoup d’honneur. Le seul désir de surmonter en ces occasions est plus avantageux que le gain d’une bataille. Entreprenez donc Porsenna cet illustre combat; fiez-vous absolument à la foi des Romains et renvoyez nous à nos parents. Il me semble qu’ils vous ont tenu leur parole d’une manière assez généreuse pour ne vous permettre pas d’en douter; mais cela n’empêchera pas, que vous ne fassiez une belle action si vous nous remettrez en liberté. Car donner la liberté à des filles Romaines et à des filles qui savent mépriser la mort pour éviter l’infamie, c’est leur donner plus que des royaumes, plus que des empires et plus que la vie. Cet endroit de l’histoire vous sera si avantageux que votre règne n’aura rien de plus beau: vous gagnerez le cœur de tous les Romains et, par ce moyen, vous aurez moins d’otages dans votre Camp, mais vous aurez plus d’intelligence dans Rome. Ici nous ne prierons les dieux que pour notre patrie seulement mais, dans Rome, nous leur offrirons tous les jours des vœux pour votre gloire. Vous serez notre Protecteur et, sans que nous ayons été esclaves, nous ne laisserons pas de vous considérer avec les mêmes sentiments que si vous aviez rompu nos chaînes et que vous nous eussiez tirées de servitude. Ne refusez pas Porsenna le glorieux titre de notre libérateur puisque nous voulons bien vous le donner. Vous me direz peut-être que notre fuite vous a outragé puisque nous n’avons fui que parce que nous vus craignions; que parce nous vous regardions comme un prince cruel, barbare et tyrannique. Mais souvenez-vous Porsenna que la vertu des femmes doit être scrupuleuse et craintive. Elles doivent regarder presque tout le monde, comme leur étant ennemi et, comme l’usage leur défend les armes, il faut que la crainte leur tienne lieu de prudence et il vaut mieux qu’elles fuient, ou qu’elles eurent un peu topo tôt, que si elles attendaient ou vivaient un peu trop longtemps. Au reste, nous avons pensé mal de vous parce nous ne vous connaissions que sous le nom de protecteur de la tyrannie et présentement je vous déclare que je ne sais point encore ce que vous êtes. Parlez donc Porsenna, afin que je vous connaisse: souvenez-vous, que vous êtes à la vue de Rome; que vous avez tous les Romains pour spectateurs; que vous parlez à des filles qui sauront toujours vivre ou mourir dans la gloire; que la renommée attend notre arrêt, pour le publier par toute la terre; et que les dieux qui vous voient, tiennent déjà des couronnes pour vous les mettre sur la tête, si vous pouvez surmonter votre ressentiment et vaincre la vertu de nos pères et la nôtre, en vous fiant en eux et en nous accordant notre liberté.

Clœlia à Porsenna.


EFFET DE CETTE HARANGUE

La haute vertu de cette généreuse fille se fit un illustre esclave puisqu’il était couronné. Porsenna en fut ravi, il donna des louanges infinies à Clœlia, il lui rendit sa liberté, et celle de ses compagnes et, pour marquer la grandeur de son action, il lui fit présent d’un cheval de bataille qui était la récompense des hommes vaillant qui avaient bien fait à la guerre, comme voulant dire que cette action égalait celle des plus généreux. Enfin il les renvoya toutes à leurs parents et permit même à Clœlia de choisir d’entre tous les autres otages ceux qu’elle voudrait délivrer. Cette illustre personne élut tous les jeunes enfants comme étant les plus exploités et, de cette sorte, elle s’en retourna à Rome avec l’allégresse et la magnificence d’un triomphe. Elle y fut reçue avec la même joie qu’elle avait et, l’austérité romaine cédant à cette fois aux sentiments de la nature et à la raison, on lui fit élever une statue à cheval, dans une place publique, pour éterniser tout d’un coup, sa vertu, sa hardiesse et la générosité de Porsenna.

 

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