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Pulchéria au patriarche de Constantinople

QUATORZIÈME HARANGUE -

ARGUMENT -

Athénaïs, étant rentrée en grâce auprès de l'empereur Théodose, son mari, par l'entremise de Crisaphius, ne fut pas sitôt revenue de la Palestine à Constantinople, qu'usant de son nouveau pouvoir, elle y changea tout l'ordre des choses. Et, comme elle savait bien que Pulchérie ne s'était pas opposée à son éloignement, elle voulut que son retour ne lui fût pas si agréable que lui avait été son départ. Elle fit donc que l'empereur, qui était charmé de la revoir, se résolut d’ôter l'administration de l'Etat à la princesse, sa sœur et qu'il commanda au patriarche de Constantinople d'aller la prendre et de la mettre parmi les vierges voilées. Cet ordre sembla si dur à Flavian qu'il ne put se résoudre de l'exécuter à la rigueur. Il fut donc secrètement donner avis à Pulchérie que, si elle ne s'absentait, il serait contraint de lui faire ce déplaisir. Cette princesse s'y résolut aussitôt, et sur le point de quitter la Cour, pour se retirer à la campagne, elle lui parla de cette sorte.

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Voici la maîtresse des rois,
Elle régnait sur eux, comme sur leur empire,
Mais qu'est-ce que je te veux dire,
De ce puissant esprit qui leur donnait des lois?
Vois toi-même ce que j'admire,
Et prête l'oreille à sa voix.

Pulchéria au patriarche de Constantinople


L'avis, que vous m'avez donné, ne m'étonne ni ne m'afflige, j'ai bien prévu, sage Flavian, que le retour d'Eudoxe causerait le départ de Pulchéria. Et comme je suis accoutumée aux révolutions des choses du monde, je vois sans regret un changement qui, peut-être, ne sera désavantageux qu'à ceux qui le causent. Cette mutation, si subite, est un effet de la malice de Crisaphius, de la bonté de Théodose et de l'ambition de l'impératrice. Qui eût dit autrefois, Flavian, que cette pauvre Athénais qui n'avait pas une cabane à se mettre à couvert, lorsqu'elle se vint jeter à mes pieds, eût dû porter la première couronne du monde sur sa tête, la chose aurait-elle été vraisemblable? Mais ce qui est de plus étrange, qui eût pu penser que cette personne, que j'avais couronnée de mes propres mains, dût m'ôter avec violence les rênes de l'empire que j'avais toujours, assez heureusement, tenues sous l'autorité de Théodose, depuis l’âge de quinze ans? Non, vénérable Flavian, je ne veux pas que la postérité puisse accuser l'empereur ni l'impératrice d'avoir exilé une princesse à qui, en quelque façon, ils doivent la couronne qu'ils portent. Car si je l'ai mise sur la tête d'Athénais, je l'ai affermie sur celle de Théodose. Cette fameuse victoire qu'il remporta sur Roilas, qui après avoir passé le Danube venait, avec toutes les forces de la Scythie et de la Russie, renverser le trône Impérial jusque dans Constantinople, ne fut pas sans doute un effet des soins de Théodose; et si je l'ose dire, j'arrachai la foudre, d'entre les mains de Dieu, pour en écraser la tête de ce barbare, car vous savez qu'il mourut d'un coup de tonnerre. Oui, Flavian, Théodose me doit cette victoire aussi bien que celle qu'il remporta sur Baravane roi des Perses qui, après s'être allié avec Alamondar, roi des sarrasins, avait formé une si puissante armée qu'il fallait, sans doute, une force plus qu'humaine, pour s'opposer à cette multitude innombrable d'hommes de diverses nations qui la composaient. Cependant, une terreur panique s'étant mise dans ses troupes, elles se détruisirent d'elles-mêmes, et ce qui les devait rendre victorieuses fut ce qui les rendit incapables de vaincre. Oui, très prudent et très saint Flavian, j'ai fait servir les vents, les orages et le tonnerre à la gloire de Théodose. J'ai interessé le ciel à sa protection, et ses victoires, non sanglantes, qu'il a remportées, ont été la récompense de la vertu que je lui ai enseignée. Vous savez qu'ayant deux ans plus que lui, lorsqu'il parvint à l'empire, je pris soin de son éducation. J'avais l'honneur d'être sa soeur mais il était mon fils d'adoption, et vous n'ignorez pas de quelle façon j'ai toujours agi, depuis que Théodose m'eut fait la grâce de partager sa puissance avec moi et de m'associer à l'empire. Se peut-il voir un règne plus heureux que le sien? Y a-t-il un prince dans toute la terre, qui n'aime Théodose ou qui ne le craigne? Quelqu'un se plaint-il de ma domination? Mes conseils n'ont-ils pas été justes ou n’ont-ils pas été heureux? Non, sage Flavian, à parler raisonnablement des choses, j'ai fait autrefois grâce à Athénais, mais je n'ai jamais fait injustice à personne. Ne pensez pas néanmoins, par ce que je dis, que je veuille vous faire entendre que l'impératrice soit indigne du trône. Non, je ne détruirai point ce que j'ai établi, et je ne me trompai pas lorsque je crus voir, en elle, une vertu toute extraordinaire. Athénais est sans doute un miracle de la nature, elle est née avec des avantages que je n'ai jamais vus qu'en cette personne, et si sa naissance était aussi grande que son esprit, et qu’au lieu d'avoir été élevée dans la solitude elle eût été nourrie dans la cour, elle serait incomparable en toutes choses mais, pour son malheur, elle a commencé par où je m'en vais finir. Il est, sans doute, plus aisé à ceux qui ont l’âme bien faite de vivre avec gloire dans la solitude, après avoir vécu dans le monde, que de passer de la solitude à la domination. Ceux qui ont su conduire des peuples tous entiers pourraient, sans doute, mener des troupeaux sans les égarer; mais tous ceux qui savent se servir d'une houlette avec adresse, ne pourraient pas porter un sceptre avec honneur. Enfin, tous les rois pourraient être bergers, mais tous les bergers ne pourraient pas être rois. Même les philosophes, qui s'établirent juges souverains de toutes les actions des hommes; qui se vantent de savoir ce que pèsent les couronnes; qui sont des républiques imaginaires; qui donnent des lois à toute la terre et qui forment des modèles, sur lesquels les plus grands princes doivent régler leur vie et leur domination. Ces hommes, dis-je, qui font des rois si parfaits dans leurs écrits ne seraient pas propres à régner. Athénais m'en donne un exemple domestique! Elle sait la philosophie, elle est fille d'un homme qui l'enseignait, elle est née avec toutes les inclinations nobles, elle sait tout ce qu'une personne de son sexe peut savoir, elle était sans ambition lorsqu'elle vint à la cour, elle a de l'esprit autant qu'on en peut avoir, cependant, parce qu'elle ne connaissait le monde que par les livres et que son expérience ne lui avait rien appris, sa simplicité lui a fait prêter l'oreille aux artifices de Crisaphius et l'a portée, sans doute, aux sentiments qu'elle a aujourd'hui pour moi. Toutes ces choses, Flavian, n'étaient pas encore de ma connaissance lorsque j'allumai, dans le coeur de l'empereur, cette flamme qui me détruit aujourd'hui. Mais je connais bien maintenant, qu'il faut une philosophie active pour savoir régner, que l'expérience est l'étude la plus assurée des rois et j'ai bien connu par la mienne, qu'on ne peut être parfaitement sage qu'à ses dépens. Et certes, je ne dois pas trouver étrange que l'impératrice fasse toutes choses pour conserver le rang que je lui ai donné. Il lui est si avantageux que je m'étonne qu'elle ne fait encore davantage. Aussi, comme je vous l'ai déjà dit, le changement qui arrive, aujourd'hui, ne m'étonne ni ne m'afflige et je conserve encore tant d'affection pour Théodose et tant d'estime pour Athénais que, pour les empêcher de faire une faute publique, je veux moi-même me dépouiller de la puissance que j'avais. Abandonner Théodose à l'affection qu'il a pour l'impératrice et l'abandonner, elle-même, à son peu d'expérience et aux artifices de Crisaphius. Je ne sais, vénérable Flavian, si mes conjectures seront aussi fausses, en cette journée, qu'elles le furent lorsque je couronnai Athénais mais, si je ne me trompe, le règne de ces illustres personnes ne sera ni long ni heureux. La complaisance de Théodose et le peu d'expérience de l'impératrice me donnent de la compassion. Je la vois déjà, ce me semble, qui va consulter ses livres sur le moindre événement inopiné. Mais, mon père, ses livres n'ont pas été faits pour notre siècle, et si elle n’a le jugement bien éclairé, ce qui était glorieux à Alexandre sera honteux à Théodose, ce qui le faisait aimer le fera haïr et ce qui le rendait redoutable le fera mépriser. Le trone où elle est aujourd’hui est si élevé que je crains qu’elle n’ait pas la vue assez forte pour voir encore la cabane qu’elle habitait autrefois. Je crains, dis-je, qu’elle ne s’éblouisse et qu’abandonnant les rênes de l’état que je lui abandonne, elle ne tombe en quelque erreur importante. Pour moi la grandeur ne m’a jamais éblouie: je suis née dans la pourpre, les jeux de mon enfance se sont passés sur le trône, et la première chose que j’ai apprise a été de régner et sur les autres et sur moi-même. Le sage Anthemius, m’apprenant la politique que depuis j’ai assez heureusement pratiquée, me disait un jour que, pour n’être jamais surpris de l’inconstance de la fortune, il fallait toujours se préparer à souffrir ce que l’on faisait souffrir aux autres, et ne monter jamais sur un char de triomphe qu’on ne se préparât à y devoir être attaché si la fortune ne le voulait. Cela étant ainsi, Flavian, je ne dois pas être surprise si après avoir en quelque façon exilé l’impératrice en la Palestine, elle m’envoie aujourd’hui dans la solitude. La douceur qu’elle y a trouvée fait sans doute qu’elle me la souhaite et ce n’est que par reconnaissance qu’elle veut occuper la place que je tenais. Lors qu’elle vint se jeter à mes pieds et que par des raisons qui seraient trop longues à dire, je pris la résolution de la faire impératrice. Je crus que cette personne qui se fût estimée heureuse d’avoir un toit de chaume pour toute richesse cela tiendrait infiniment quand elle se verrait régner sur le cœur de Théodose et élevée sur un trône où même elle n’osait lever les yeux. Cependant la chose n’est pas en ces termes et celle qui ne demandait qu’une simple cabane pour être contente ne se la trouve point dans un grand et superbe palais si elle n’y est seule et si elle n’en chasse celle qui lui en a ouvert la porte et qui l’en a mise en possession. Bien est-il vrai qu’on peut dire pour l’excuser qu’elle ne croit pas que ce soit de ma main qu’elle a reçu la couronne qu’elle porte. L’assurance que son père lui donna en mourant qu’elle serait plus riche que ses frères lui persuade que cette couronne est tombée du plus haut des cieux sur sa tête. Elle croit que l’influence des astres a fait son bonheur et que je n’ai fait en cette occasion que ce que je n’ai pu m’empêcher de faire. Elle pense que j’ai été contrainte par la constellation sous laquelle elle est née de la faire impératrice d’Orient et de cette sorte, ne croyant tenir son bonheur que des étoiles, elle croit être assez reconnaissante lors que sans me regarder elle a seulement élevé les yeux au ciel. Pour moi, sage Flavian, qui n’ai jamais cru tous les miracles que l’on m’a dits de l’astrologie judiciaire, qui sais combien cette science est incertaine, combien les prédictions qu’elle fait faire sont embrouillées et douteuses et combien elles sont inutiles, je sais bien, dis-je, que je ne fus point contrainte de couronner Athénais. Ce ne fut point sans raison que j’en formai le dessein. J’examinai la chose exactement et comme elle m’était assez importante je ne la résolus pas en tumulte et peu s’en fallut qu’Athénais ne gagnât la cause et ne perdit l’empire en cette journée malgré les astres et les étoiles. Enfin, mon père, je sais bien que cette science, dont on entend les prédictions que lors que les choses sont arrivées, n’est point un don du ciel. Dieu n’a jamais rien fait d’inutile au monde et cependant l’astrologie judiciaire l’est d’une telle sorte que c’est ce qui me porte davantage à croire sa fausseté. Qui est celui qui a profité des prophéties qu’on lui a faites? Ou pour mieux dire qui est celui qui les a entendues? le hasard qui fit jeter si heureusement l’éponge à ce fameux peintre qui acheva sans y penser ce qu’il n’avait pu faire avec tout son art, est sans doute ce qui fait quelque fois ces rencontres merveilleuses sur lesquelles la réputation de cette science s’établit. Mais pour l’ordinaire il faut plus d’esprit à ceux qui ajustent les événements à la prophétie qu’aux plus grands maîtres de cet art. Lors que Leontius dit en mourant à Athénais qu’elle serait plus riche que ses frères, c’était plutôt une louange que ce bonhomme donnait à sa beauté et à sa vertu, qu’une assurance de l’empire. Et certes s’il eût prévu que la couronne qu’elle porte aujourd’hui eût dû être sur sa tête, il eût été peu judicieux de s’amuser à partager trois ou quatre pieds de terre entre ses fils, puisqu’il était bien croyable que si elle devenait impératrice elle ne laisserait pas ses frères dans la pauvreté de leur naissance et que par conséquent la succession paternelle leur serait inutile. Non, sage Flavian, moi seule ai fait Athénais impératrice d’Orient. Je lui pardonne toutefois le peu de reconnaissance qu’elle en a et je souhaite de tout mon cœur qu’elle connaisse enfin le talent que le ciel lui a donné. Elle est sans doute propre aux grandes vertus et si elle n’entreprenait que de régner sur elle-même, elle serait la merveille de son siècle. Elle cueillerait plus de palmes dans la Palestine qu’elle n’acquerra de gloire au gouvernement des affaires et, si je ne me trompe, elle y serait plus heureuse. Pour moi, mon père, qui suis née d’une autre sorte, je me mettrais volontiers ainsi qu’on vous l’a ordonné, parmi ces vierges qui n’ont autre soin que d’élever leur cœur à Dieu, si je ne croyais que, peut-être, Théodose et l’impératrice même auront besoin de mon assistance. Mais les connaissant comme je fais, il suffira que me retirant dans une solitude je leur laisse la liberté d’agir selon leur fantaisie et Dieu veuille que la renommée ne m’apprenne rien à leur désavantage. Je serai bien aise que leur conduite fasse voir que celle que j’ai eue de Théodose n’a pas mal réussi et que le choix que j’ai fait d’Athénais n’a pas été mauvais, Cependant, Flavian, faites s’il est possible que l’empereur sache que je quitte sans murmurer la part qu’il m’avait donnée à la domination; que ne l’ayant prise que pour son soulagement et sa gloire, je m’en demets volontiers aussitôt que je sais qu’il ne l’a plus agréable. Mais qu’il se souvienne qu’en m’éloignant de lui je lui laissé la paix par tout son empire, que tous ses sujets l’aiment, que tous ses voisins le craignent, que l’abondance est dans toutes ses villes, que la vertu se fait voir dans toutes les familles particulières, que le vice n’y parait presque plus, que sa cour (excepté Crisaphius) n’a point de flatteur, que le peuple est sans insolence, que les Grands sont sans orgueil et que la piété règne dans tous les temples de son empire. Qu’il se souvienne, vénérable Flavian, que cette grande vertu – si je l’ose dire – a passé de mon cœur dans le sien et du sien dans celui de tous ses sujets, afin que ma mémoire ne lui soit pas fâcheuse, et afin aussi que si par hasard il arrive qu’il me rappelle un jour, comme il a rappelé Athénais, il puisse voir si le gouvernement sera lors en l’état que je le laisse aujourd’hui. Pour l’impératrice je serai bien aise qu’elle sache qu’encore que je n’ai pas fait une étude particulière de la philosophie, qu’encore que je sois d’une naissance à exiler les autres et non pas à être exilée,qu’encore que j’aie quelque part au trône qu’elle occupe aujourd’hui tout entier, je ne laisse pas dis-je de souffrir mon exile et de quitter ce trône avec plus de modération qu’elle n’en témoigna à recevoir la couronne que je lui donnai. Veuille le ciel que je sache mieux user de ma disgrâce qu’elle n’a fait de sa bonne fortune et pour conclusion de ce discours souvenez-vous, mon père, vous qui avez gouverné ma conscience tant que j’ai gouverné l’empire, que je ne me suis jamais proposée autre chose en ma vie que de faire toujours ce que j’ai dû et ce que j’ai cru le plus glorieux et le plus juste. La véritable prudence consiste à bien user des événements qui nous arrivent. Il ne faut pas s’attacher scrupuleusement à une vertu, il les faut pratiquer toutes selon les diverses occasions. Il est des temps où l’humilité ne serait pas louable et où la grandeur de courage est plus nécessaire et d’autres aussi où la dissimulation est sagesse et où la franchise serait criminelle. Il faut savoir changer quand il en est saison, sans changer pourtant jamais la résolution de faire ce que l’on doit. Si un prince à qui j’aurais fait une guerre juste me faisait son esclave par le sort des armes, je ne le regarderais plus lors comme mon ennemi, mais comme mon maître. Je lui serais fidèle en cet état-là et renouerais les chaînes qu’il me ferait porter si elles se rompaient d’elles-mêmes, puisque je ne les pourrais briser sans crime. C’est pas cette même raison, sage Flavian, et par cette même vertu que sans faire de brigues dans l’empire, sans faire soulever le peuple en ma faveur et sans faire souvenir les ecclésiastiques que j’ai plus d’une fois détruit l’Hérésie et soutenu leurs autels, que sans faire, dis-je, toutes ces choses, je me résous, après avoir su régner assez souverainement, d’obéir avec autant de soumission d’esprit que j’ai eu de grandeur de courage en commandant à la moitié du monde, depuis l’âge de quinze ans jusqu’à aujourd’hui.


EFFET DE CETTE HARANGUE

Ce discours, qui fut rapporté à Théodose, eut son effet en son temps aussi bien que l'avait eu celui de l'impératrice, et comme les choses ne prospèrent guère sous l'administration d'Athénaïs, Pulchria fut rappelée, quatre ans après, au gouvernement qu'elle posséda avec beaucoup de gloire jusqu'à sa mort, après avoir fait trancher la tête à Crisaphius. Et la belle et savante Athénais, ennuyée des changements de la Cour, s'en retourna d'elle-même en Palestine où elle vécut et finit avec une sainteté merveilleuse.


 

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Réalisé par: Sergio Poli, Chiara Rolla et Simone Torsani

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