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Athénaïs à Théodose

TRÉZIÈME HARANGUE -

ARGUMENT -

Athénais, fille du philosophe Léontius, étant parvenue à l'empire par sa beauté et par les rares qualités de son esprit, ne jouit pas longtemps de sa bonne fortune. L'empereur Théodose, son mari, ayant eu quelque jalousie d'elle et d'un des principaux de sa cour, nommé Paulin, le fit mourir et la priva de ses bonnes grâces. Dans cet abandonnement, on fit sentir, avec adresse, à l'infortunée Athénais qu'elle devait se retirer de la cour, de sorte qu'en étant d’elle-même assez ennuyée, elle demanda ce qu'elle obtint et ce que l'on voulait qu'elle demandât, je veux dire la permission de s'en aller demeurer à Jérusalem. Ce fut donc, sur le point de son départ et dans ses derniers adieux, qu'elle parla à peu près en ces termes, à l'empereur Théodose.

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Savante Athénais, à qui la destinée,
Promit, dès la naissance, un pouvoir souverain,
Elle est quitte aujourd'hui, te voilà couronnée
Et tu tiens un sceptre à la main,
Mais crains de perdre la couronne,
Puisque c'est le sort qui la donne.

Athénaïs à Théodose


SEIGNEUR,


étant sur le point de quitter la cour pour m’aller confiner dans la Palestine, j'ose supplier votre majesté, par le très Auguste nom de l'empereur Trajan dont elle est descendue, par celui du Grand Théodose, son aïeul, par celui de 1'équitable Arcade, son père, et par celui du grand Costantin, dont elle tient le sceptre, et dont elle imite la piété, de me permettre aujourd'hui de vous dire tout ce que je pense et de ma fortune passée et de ma fortune présente, afin que je puisse, du moins, avoir la satisfaction en m'éloignant de vous de n'avoir pas entièrement abandonné mon innocence. Hélas! Qui eût dit autrefois à la pauvre Athénaïs, lorsque le philosophe Léonce, son père, lui enseignait la vertu, que la sienne serait un jour soupçonnée, elle ne l'aurait pas pensé. La simplicité de ses moeurs, le peu d'ambition qu'elle avait et les murailles de la cabane qu'elle habitait, semblaient la mettre en sûreté contre la calomnie. L'innocence régnait en son âme, elle était contente de sa fortune, elle ne cherchait que l'acquisition des sciences et de la vertu, et le seul désir d'apprendre le bien et de le pratiquer était, tout ensemble, ses plaisirs et ses occupations. Aussi n'est-ce pas Athénaïs qu'on accuse, c'est la malheureuse Eudoxie. C'est la femme d'un grand empereur, c’est une personne exposée aux yeux d'une grande cour; c’est une personne à qui la nature a donné quelques avantages, à qui la fortune la première couronne du monde et l'amour du plus auguste prince de la terre. Toutes ces choses, invincible empereur, font que ma disgrâce est plus vraisemblable: les grandes infortunes ne se font voir que dans les maison des grands princes; la foudre tombe, plus souvent, dessus les superbes palais des rois que dessus les cabanes des bergers; et la mer [fait] faire plus de naufrages que les rivières. Il ne faut donc pas s'étonner, si Eudoxe est plus malheureuse qu'Athénais, quoiqu'elle soit aussi innocente et quoiqu’elle soit aussi vertueuse sous le glorieux titre d'impératrice d'Orient, qu'elle l'était sous le nom que ses parents lui avaient donné. Si la fortune, seigneur, ne m'avait ravi que les choses sur lesquelles sa domination s'étend, qu'elle m'eût arraché le sceptre que je porte après l'avoir reçu de votre main; qu'elle m'eût ôté la couronne que j'ai sur la tête; que vos peuples se fussent mutinés contre moi et m’eussent fait tomber du trône comme indigne d’y tenir ma place je souffrirais cette disgrâce sans murmurer. Oui Seigneur cette aveugle si accoutumée à favoriser le vice qu dépens de la vertu et qui ne fait des présents que pour les ôter; qui n'affermit les empires, que pour les détruire et qui renverse tout ce qu'elle établit; la fortune, en un mot, ne viendrait pas à bout de ma patience. Je quitterais, sans regret, le sceptre, la couronne, le trône, la cour et l'empire et toute cette pompe éclatante qui suit la royauté, si je pouvais retourner dans ma solitude, avec votre estime et votre affection. Ces deux choses, seigneur, si je ne me trompe, ne doivent point être sous la juri(s)diction de la fortune: elle peut vous ôter le jour et l'empire, elle peut même vous faire esclave mais elle ne peut vous faire injuste. Vous êtes, seul, l'arbitre de votre volonté, de votre haine, de votre estime et de votre affection. Ce noble privilège, que Dieu a donné à l'homme, d'être libre au milieu des chaînes et d'être maître absolu de ses sentiments fait que vous êtes obligé de répondre, exactement, des vôtres. Cependant, seigneur, le respect que j'ai pour vous, fait que je n'ose vous accuser de ceux que vous avez pour moi, bien que, certainement, mon innocence les rende injustes, et c'est par ce respect que je me dis malheureuse plutôt que de vous appeler coupable. J'accuse injustement la fortune d'une chose dont vous seul devez répondre; ce n'est point de sa main, à parler plus véritablement, que je n’ait fait, que je tiens le sceptre que je porte; ce n'est point elle qui m'a mis la couronne sur la tête; sa roue ne m'a point jetée sur le trône, son caprice ne m'a point fait être votre femme. Toutes ces choses, seigneur, sont un effet ou de votre bonté, ou de mon mérite, ou de votre aveuglement. Si c'est le premier, j'ai appris autrefois, de mon père, que le crime seul justifie le repentir, que c'est un sentiment que la vertu ne connaît pas et dont on ne se doit jamais servir qu'après une mauvaise action. Si c'est le second, et que vous m'ayez estimée par la connaissance du peu que je vaux, ne m'ôtez pas, seigneur, ce qui m'appartient, puisqu'étant la même que j'étais, vous êtes obligé d'être le même que vous étiez. Que, si vous me dites que je suis l'erreur de votre jugement et que vous n'avez pas trouvé en ma personne le mérite que vous aviez cru y devoir rencontrer, je ne dispute point contre vous ôtez-moi tout ce que vous m’avez donné, mais ne m’ôtez pas l’innocence que je n’ai reçue que du ciel. Lorsqu'Athénais vint en votre Cour, sa réputation était sans tache; peu de gens en parlaient mais tous en disaient du bien. Aujourd'hui, seigneur, tous les peuples en parlent selon leur caprice, sans que je sache pourtant ce qu'ils en disent car, pour vous parler sincèrement, ce n'est qu’auprès de vous que je veux être justifiée. Ceux qui font le bien, parce qu'il est bien et non pas parce qu'il doit être divulgué, ne se soucient guère de l'injustice que la renommée fait à leur vertu. Ils trouvent leur satisfaction, en eux-mêmes, sans la chercher en autrui, et de cette sorte les sages sont quelques fois très innocents et très heureux, lors que le vulgaire, qui ne juge que par les apparences, les croie coupables et infortunés. Mais, seigneur, comme l'affection que vous avez eue pour moi et celle que j'ai pour vous vous ont rendu - si je l'ose dire - un autre moi-même, je dois justifier mes actions devant vos yeux. Souviens-toi, ma fille, me disait un jour mon père, de ne songer pas tant à acquérir l'estime des autres que tu ne songes encore davantage, à obtenir la tienne propre. Sois toi-même ton juge et ta partie, pense à te satisfaire, examine tes sentiments, sonde jusqu'au fonds de ton coeur, pour connaître si la vertu en est maîtresse, mais ne te flatte point: penche plutôt vers la rigueur que vers l'indulgence. Et lorsqu'après une exacte recherche de tes intentions, tu seras arrivée au point d'être satisfaite de ton âme, méprise la gloire du monde, moque-toi de la calomnie et sois plus contente d'avoir ton estime que si tu avais celle des plus grands princes de la terre. Or, seigneur, par cette raison, je ne puis être tranquille tant que la meilleure partie de moi-même ne me croira pas innocente. Souffrez donc, seigneur, que je repasse exactement toutes les circonstances de disgrâce afin que cette chère partie de mon innocence […], je puisse m'en aller avec quelque tranquillité, en la solitude que je cherche. Lors que je vins à Constantinople, demander justice contre mes frères qui me refusaient le droit que j’avais en la succession paternelle, la prudente Pulchérie, ne rejeta pas ma requête; elle m'écouta et, me faisant perdre ma cause avec avantage, me donna des biens qu'elle devrait m'avoir conservés. En ce temps-là, seigneur, il ne s'agissait que d'une pauvre cabane et de trois pieds de terre, pour me mettre à couvert de l'extrême nécessité; mais aujourd'hui qu'il s'agit non seulement de l'honneur d'Athénais, mais de celui d'Eudoxie votre femme, vous êtes obligé de l'entendre et de lui rendre justice. Je pense, seigneur, que ce qui fait toute votre colère et toute ma douleur est que j'ai donné une chose que vous m'aviez donnée, et qu'ensuite, pour excuser une action que je voyais dans vos yeux, qui ne vous plairait pas si vous la saviez, j’excuse cette innocente erreur par un mensonge. Voilà, seigneur, tous les crimes que j'ai commis, et la seule crainte de vous déplaire a fait que je vous ai déplu. Lorsque votre majesté me donna ce funeste fruit qui cause ma disgrâce, je le reçus avec joie et pour sa beauté extraordinaire, et plus encore, parce qu'il venait de votre main. Le plaisir que je pris à le voir me persuadant qu'il était plus propre pour le divertissement de la vue que pour la satisfaction du goût, et ne pouvant me résoudre à la détruire, je cherchai ce que je pourrais faire d'un si agréable présent. L'infortuné Paulin était lors malade, de sorte que me venant à l'esprit de m'envoyer le visiter, je crus ne pouvoir mieux employer l'aimable don, que vous m'aviez fait, qu'en la donnant à une personne que vous témoigniez aimer plus que vous-même. Or, seigneur, Paulin ne fit pas un mystère de cette libéralité car, comme je ne lui avais pas mandé que je l'eus reçue de votre majesté, le même sentiment qui m'avait obligée de lui donner cette fatale pomme fit, sans doute, que pour me témoigner l’estime qu’il faisait du présent que je lui avais fait, il voulut la mettre en de plus dignes mains que les siennes. Que, si vous me dites que m'ayant donné une chose, je ne devais jamais m'en défaire - parce que tout ce qui part de la personne aimée doit être tenu aussi cher que la vie - j'en tomberais d'accord avec vous puisque c'est par là que je prétends me justifier. Il y a pourtant une distinction importante à faire en cette rencontre car, comme il y a une grande diversité dans les amours des hommes, les choses que cette passion produit doivent aussi être toutes différentes. L'amour d'un mari et d'une femme n'est plus celle d'un amant et d'une maîtresse, et quoique ce soient les mêmes personnes et que l'amour soit aussi ardente, dans leur cœur, qu'elle l'était auparavant leur mariage, leurs sentiments sont pourtant différents en plusieurs rencontres. Ils ont plus de solidité et moins d'affectation, et toutes ces folies que les amours criminelles produisent tous les jours ne se trouvent point en leur âme. Ainsi, seigneur, si Paulin eût eu de la passion pour moi, il aurait gardé le présent que je lui avais fait avec soin et avec jalousie, puisqu'il est certain qu’en ces sortes d'affections illégitimes - à ce que j'en ai ouï dire, depuis que je suis à la Cour -, les moindres choses, qui viennent de la personne aimée sont des trésors inestimables dont on ne se défait qu'avec la vie. Cependant, Paulin n'eut pas sitôt reçu ce présent de moi, qu'il vous l'envoya, et en cette occasion, on peut dire qu'il eut plus de dessein de vous plaire que de me contenter. Pour moi, seigneur, je n'avais garde de penser que vous puissiez trouver mauvais que je donnasse une chose, que vous m'aviez donnée, et que la libéralité fût une vertu que je ne pusse jamais pratiquer. Car, seigneur, si je ne devais donner que ce que je n'ai pas reçu de vous, il faudrait que je me donnasse moi-même n'ayant rien apporté, à votre palais, que la simplicité et l'innocence que l'on veut me ravir aujourd'hui. Quoi, seigneur, ne vous souvient-il point que, des richesses innombrables que vous m'avez données, j'ai enrichi des villes tout entières, en diverses rencontres? Quoi, seigneur, Théodose aura permis que j'aie donné de l'or, des perles et des diamants à cent personnes qui lui étaient inconnues et j’eusse pu prévoir qu’ il n'eût pas trouvé bon que j'eusse donné un simple fruit, à l'homme du monde qui l'avait le plus utilement servi et pour qui il avait le plus d'affection? Non, seigneur, cela n'était pas possible, et la prudente Pulchérie, toute clairvoyante qu'elle est et qu’elle croit être et qui prévoit les choses de si loin, y aurait été trompée. Car, seigneur, si je devais avoir soin de quelqu'un, après votre majesté, ce devait être de Paulin, et si je l'ose dire, je lui devais plus qu'à mon père et plus qu’à votre majesté, car mon père ne m'ayant donné que la vie et n’ayant reçu de vous que le trône, je puis dire que Paulin, m'ayant inspiré les lumières de la foi, je lui avais plus d'obligation qu'à tout le reste de la terre. Oui, seigneur, je lui devrai le salut de mon âme et la béatitude éternelle, si l'innocence de la vie que je veux mener me la fait obtenir. Vous savez, seigneur, que ce fut lui qui me convertit, que tous vos docteurs n'avaient pu me convaincre, que lui seul me dessilla les yeux et que lui seul me faisant voir l'absurdité de ma religion, me poussa à embrasser la votre. Croyez, seigneur, que la naissance de notre amitié avait eu un commencement trop saint, pour être criminelle en son progrès. Et que celui qui m'avait ouvert les portes du ciel ne m'aurait jamais conduite au chemin de l'enfer. Et puis, seigneur, sachez que, quand Eudoxe serait encore Athénaïs, qu’elle serait, dis-je encore de cette religion où tous les crimes sont autorisés, par l'exemple des Dieux qu'elle adorait, elle n'en serait pas moins innocente. La chasteté est une vertu qui a été connue de tous les siècles et de toutes les nations; elle est si essentielle en mon âme que rien ne l'en saurait chasser. Jugez donc, seigneur, si étant d'une religion où la modestie est récompensée, j'ai pu rien faire contre ce que je vous dois et contre ce que je dois à moi-même. Je pense, si je ne me trompe, que je vous ai fait connaître que je pouvais donner sans crime, ce que vous m'avez donné et que je vous ai fait voir ensuite, avec assez de vraisemblance, que la libéralité de Paulin envers vous justifiait la mienne envers lui. Maintenant, pour ce qui regarde le mensonge que je fis, en vous disant que j'avais mangé ce fruit, il est certain que je ne puis nier que je n’eusse mieux fait que de vous dire la vérité; mais, seigneur, toutes les imprudences ne sont pas des crimes. Lorsque vous me parlâtes en cette occasion, je vis tant d'altération en votre visage et tant de colère dans vos yeux, que la crainte de vous fâcher, s'emparant de mon esprit, je perdis l'usage de la raison. Considérez, Seigneur, que s'il y eût eu, entre Paulin et moi, quelque affection trop particulière, aussitôt que vous me parlâtes, j'eusse bien jugé que vous en eussiez su quelque chose, et cela étant, par une ingénuité apparente et pourtant artificieuse, je vous eusse dit que j'avais envoyé ce fruit à Paulin. Mais, comme je n'avais rien dans mon âme qui me reprocha aucune erreur, je dis un mensonge innocent, sans craindre qu'il fût mal expliqué. Je faillis de peur d'être accusée d'une faute; et une affection trop craintive a fait que j'ai perdu la vôtre. Au reste, seigneur, comme j'étais pas préparée à cette accusation et que le crime, dont on m'accusait, m'était inconnu, je ne vous répondis lors qu'avec des larmes. Mon silence et mon respect furent les seules couleurs que j’employai à ma justification. Une vertu un peu trop scrupuleuse et trop austère me fit que je crus que je me noircirais, en me justifiant d'une semblable chose; et je pense même que je ne vous en aurais jamais parlé, si je n'avais formé le dessein de m'éloigner de vous. Mais auguste empereur, je me repens de tout ce que j'ai dit: vous n'êtes point le sujet de ma disgrâce, je ne vous en accuse plus; je la reçois comme un châtiment de mes erreurs passées. J'ai trop défendu la cause des idoles, pour gagner la mienne aujourd'hui, et il est bien juste, qu’après avoir si ardemment soutenu le mensonge, je ne sois pas crue lorsque je dis une vérité qui m'est importante.

J'ai trop sacrifié à Jupiter et trop offert de victimes criminelles, pour n’expier pas cette faute, par quelque sacrifice innocent. Il faut que je sois moi-même ma victime en cette occasion et que, souffrant avec patience, je mérite le pardon de mes erreurs passées. Ne croyez donc pas, seigneur, que j'emporte aucune aigreur dans mon âme; je vois bien, qu’encore que le voyage que je m'en vais faire soit entrepris par ma volonté, je vois bien, dis-je, que la permission, que l'on m'en a donnée, ma été accordée d'une façon qui pourrait me donner lieu de l'appeler plutôt un exil qu'un pèlerinage. Mais, cela n'empêchera point que je ne prie Dieu que le sang de Paulin ne soit pas un obstacle à la félicité de vos jours. Je ferai même des vœux, pour le règne de la prudente Pulchérie, dont la piété approuve, sans doute, le lieu que j'ai choisi pour ma retraite. Je lui serai plus utile à Jérusalem qu'à Constantinople et, peut-être, plus agréable. Car pour reconnaître les dernières obligations que je lui aie, je demanderai au ciel qu'il lui donne le même repos dont je vais jouir dans ma solitude quoique, peut-être, ce ne soit pas la grâce qu'elle lui demande en ses prières. Au reste, seigneur, je ne vais pas si loin que la renommée ne puisse vous parler de moi et, si je ne me trompe, elle vous dira tant de choses de l'innocence de ma vie que vous croirez qu'elle n'en a jamais manquée, et cette terre sainte que je vais habiter me fera obtenir du Ciel le plaisir et l'honneur de vous revoir. C'est, seigneur, l'espérance qu'emporte, en son âme, une personne qui vivait contente dans une pauvre cabane, une personne qui a reçu, sans orgueil, la première couronne du monde, qui quitte, sans regret, le trône le plus élevé qui soit sur la terre et qui n'a jamais rien aimé que l'empereur Théodose et la vertu.


EFFET DE CETTE HARANGUE



Ce discours ne fut pas inutile, quoique l'effet en fût tardif: il laissa des impressions de chaleur, en l'âme de Théodose, qui rallumèrent enfin ses premières flammes. Athénaïs partit, il est vrai, mais elle revint avec gloire, elle vint à ses pieds, pour lui demander pardon, celui qui voyait la moitié de la terre aux siens. Et son innocence et sa réputation remontèrent sur le trône avec elle, après que le temps et la raison eurent rétabli la tranquillité en l’âme de l'Empereur.


 

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Réalisé par: Sergio Poli, Chiara Rolla et Simone Torsani

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