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En guise d'épilogue

Laure Bianchini


Femme de grande culture au caractère réservé, linguiste rigoureuse animée par un constant souci scientifique, didacticienne de l’enseignement des langues se démarquant volontiers des approximations pédagogiques, femme d’action d’une rare polyvalence, Directrice de l’Alliance française de la Spezia et fondatrice de la SISS de Gênes, titulaire de la chaire d’ Histoire de la langue et de Langue française de notre faculté et fondatrice du Centre de Recherche en Terminologie Multilingue de notre Département, membre de l’Ecole doctorale de linguistique française de Trieste et de Brescia, Hélène Giaufret Colombani nous lègue une riche hérédité.
Alors, l’humour de Molière, l’ironie de Voltaire, Les rires de Vallès ! Que choisir ? Il est certain qu’Hélène sous un aspect mesuré en transmet toutes les subtilités. Un simple bonjour, quelques mots échangés, un sourire partagé, et nous sont révélés sa douce ironie, son humour de charme, son rire discret. Il est vrai que la bonté des gens se décèle dans les petites choses, jour après jour, un accueil toujours chaleureux, une écoute permanente, un conseil jamais nié. Quoi ? La générosité !
Pour ce juste hommage qui t’est rendu, chère Hélène, je ne saurais satisfaire tes exigences d’érudite scientifique, je reste hélas fidèle à moi-même, peu encline à l’usage établi. Tu as guidé ma formation, tu m’as permis de réfléchir sur le fait linguistique et de me confronter à la pratique de l’enseignement, tu as ouvert les portes de l’innovation pédagogique pour nous tous à la section de français. C’est donc dans le domaine de la reconnaissance et de l’affection que j’aimerais proposer ces quelques phrases à l’ironie humble et sincère qui rend la vie aimable.
Je sais par mon père que sournoisement et sans pitié, arrive le temps du certain âge, avec son cortège de nouvelles contraintes, on dit que le moteur est usé, que rien n’est plus comme avant, qu’on voudrait bien résister, faire comme si…les rhumatismes par-ci par-là se manifestent, les jambes plus pesantes, le sang circule moins bien, et pourtant il a 110 ans le doyen des Français, bien pomponné dans une maison de retraite, un bon gargarisme pour les médias, l’homme parfait, ni alcool, ni tabac, sportif, vélo encore à 105 ans, très bien. On peut se poser des questions, on peut écouter Léo Ferré, les mots des pauvres gens, ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid avec le temps tout va, et l’on se voit vieillir encore combien de temps ? faut-il compter les jours, faut-il cesser d’aimer ? chasser les souvenirs, même les plus vivants. Rejoindre Baudelaire, creuser sa propre tombe, c’est la limite du rire.
Mais quand bien même…ne vaudrait-il peut-être pas mieux faire preuve d’optimisme, penser qu’il y a toujours, l’espoir d’un peu d’espoir, que le soleil d’été réchauffe encore nos vieux os, jusqu’aux derniers automnes, et que le destin veuille bien nous conserver la félicité de nos affections ? Alors, existent encore la tendresse et l’amour et bien des années se succèderont.


Pour citer cet article :

Laure Bianchini, En guise d'épilogue, Bouquets pour Hélène, Publifarum, n. 6, pubblicato il 05/02/2007, consultato il 25/04/2024, url: http://www.farum.it/publifarum/ezine_articles.php?id=14

 

Dipartimento di Lingue e Culture Moderne - Università di Genova
Open Access Journal - ISSN électronique 1824-7482

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